Marjorie étudiante, souffre de misophonie.
Elle ne supporte pas les bruits de bouche de ses parents, à table principalement. Sa mère en plus, aspire les petits résidus alimentaires coincés entre ses dents. Désormais, son intolérance s’accroît à tel point qu’elle abrège les conversations téléphoniques, surtout avec son père qui, dit-elle, respire trop fort. Elle consulte démoralisée car la situation va en s’empirant du fait du confinement et de la promiscuité qui se prolongent. Elle en arrive à partir avec son assiette pour manger seule dans sa chambre.
Dès la première consultation le traitement est mis en place.
Le bilan a été établi lors de la deuxième consultation. Dans l’intervalle, en bonne élève, elle a a pratiqué la cohérence cardiaque tous les jours et la résolution émotionnelle comme je lui ai appris, chaque fois qu’une émotion est apparue. Marjorie a constaté des améliorations. Elle se sent plus détendue et même si les repas sont encore pénibles elle ne fuit plus dans sa chambre. La séance de résolution émotionnelle (R.E) cette fois a porté sur une scène où elle n’a pas supporté son père au téléphone, sa respiration étant trop forte. Elle a eu pour consigne de pratiquer la R.E chez elle, toute seule chaque fois qu’une émotion la perturberait.
Marjorie se présente très améliorée à la troisième consultation. Elle a bien suivi toutes les consignes et s’étonne de pouvoir téléphoner aussi bien avec son père qu’avec sa mère sans aucune gêne. Les repas sont plus supportables. Elle est encouragée à continuer « pour elle-même » la résolution émotionnelle instantanée et la cohérence cardiaque. Je lui apprends aussi à s’affirmer et notamment à faire des critiques sachant qu’il n’est pas tout de critiquer, il faut savoir ce qu’on veut et proposer non seulement des solutions positives mais aussi les conséquences positives induites par ce changement d’attitude. Elle s’est entraînée sur ses enfants parce que ses émotions sont moins vives qu’avec ses parents qu’elle craint toujours, comme si elle était une petite fille (et c’est bien là le problème pour elle). Un jour elle a pu faire une critique à son père qui l’a très bien prise. Elle avait pratiqué la R.E juste avant en se disant : « à l’idée de faire une critique à mon père, qu’est-ce que je ressens émotionnellement dans mon corps ? ». Elle s’est rapidement désensibilisée et tout s’est très bien passé ensuite. Elle n’en revient pas. Même son petit frère ne l’agace plus à table.
Dr Anne-Marie Piffaut.
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